Aujourd’hui, nous partons à Châtel-Guyon pour parler de l’événement du mardi 23 septembre à 19h30 : une soirée d’informations réservée aux professionnels de santé sur la prise en charge des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Bonjour Professeur Buisson et merci d’être avec nous.
Pouvez-vous rappeler ce que sont les MICI ?
Les MICI regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Elles provoquent une inflammation du tube digestif. Aujourd’hui, un peu plus de 0,5 % des Français sont concernés, et ce chiffre pourrait atteindre 1 % d’ici 2030. Les causes exactes sont mal connues : des facteurs génétiques et environnementaux, comme le tabac ou l’alimentation, semblent jouer un rôle. L’interaction anormale entre le système immunitaire et le microbiote intestinal entraîne l’inflammation et les symptômes.
Quel impact ces maladies ont-elles sur la vie quotidienne ?
Elles n’affectent pas l’espérance de vie, mais altèrent fortement la qualité de vie. On parle de handicap fonctionnel : limitations d’activités, difficultés sociales, anxiété… Parmi les maladies chroniques, la rectocolite hémorragique est l’une de celles qui impactent le plus le quotidien.
Que nous apprend la recherche sur le rôle du microbiote intestinal ?
Le microbiote, considéré comme un « deuxième cerveau », est essentiel à notre santé. Dans les MICI, des déséquilibres du microbiote jouent un rôle important dans l’inflammation. Clermont-Ferrand est pionnière dans les outils de modification du microbiote, comme la transplantation fécale.
Cette soirée s’adresse aux professionnels. Quels sont les besoins pour améliorer la prise en charge ?
Il faut mieux former les médecins et réduire le retard de diagnostic. Une diarrhée prolongée ou des douleurs abdominales récurrentes doivent alerter. Une prise en charge rapide permet de redonner une vie normale aux patients.
Quelle complémentarité voyez-vous entre médecine conventionnelle et thermalisme ?
Le thermalisme apporte un confort et un bien-être supplémentaires, en complément des traitements médicaux. L’objectif est de prendre en charge le patient dans sa globalité, pas seulement la maladie.
Et vos projets au CHU et au Centre MICI ?
Le Centre MICI propose un parcours complet pour les patients : médecins, infirmières, diététiciennes, psychologue, et thermalisme. Plus de 50 études y sont pilotées pour améliorer traitements et qualité de vie.